ALFRED NDJOCKA, la trentaine, enseignant à école publique de Njugui, à 24 km de Lebamba, le chef-lieu du département de la Louétsi-Wano, dans la province de la Ngounie, (sud du Gabon), a été arrêté dernièrement alors qu’il conduisait d’urgence sa femme à l’hôpital.
Pendant que sa compagne enceinte saignait, l’instituteur a décidé de la conduire dans une structure sanitaire pour recevoir des soins. Arrivé à un poste de contrôle, les gendarmes lui ont demandé de présenter les papiers du véhicule, ce qu’il a fait sans rechigner. Sauf que, pendant la vérification, ils ont constaté que le chauffeur n’avait aucune carte d’extincteur.
C’est ainsi qu’ils l’ont sommé de sortir du véhicule. Pendant ce temps, la femme se tordait de plus en plus de douleur et les saignements devenaient abondants. Avec une telle urgence, il a déclaré : « je n’ai pas la carte d’extincteur c’est vrai, mais j’ai l’extincteur. Je ne peux sortir de la voiture car ma femme est en train de saigner et elle risque de perdre le bébé. Laissez-moi la conduire à l’hôpital. »
Ces mots n’ont pas suffi à calmer les gendarmes qui étaient déjà très remontés. Ils l’on sorti de force du véhicule et se sont mis à le tabasser comme un brigand. La femme a été abandonnée dans le véhicule pendant que son mari se faisait conduire au poste de contrôle pour outrage à l’autorité.
Malgré la présence de bonnes volontés qui ont conduite la femme à l’hôpital, elle a fini par faire une fausse couche. Et, son mari s’en est sorti avec une entaille à la tête, laquelle lui a valu cinq points de sutures. Malheureusement, après trois jours de garde à vue, l’enseignant a été déféré à la prison centrale de Mouila.
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